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A propos du projet de loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy – Entretien avec Marie Rose Moro
Anne Diatkine s’entretient avec Marie Rose Moro pour Libération (02-05-2006)
Comment le projet de loi sur l’immigration de Nicolas Sarkozy est-il perçu à la consultation transculturelle que vous avez créée à l’hôpital Avicenne ?
J’évoquerais uniquement ce que l’on observe à l’hôpital. Les patients sont inquiets, ont le sentiment que la question des soins est compromise, que l’hôpital n’est plus un lieu sûr. Des rendez-vous sont annulés par des personnes qui se sentent menacées. Une angoisse monte, même chez les migrants qui ne sont pas concernés par ce projet de loi parce qu’ils ont déjà des papiers, un travail, un logement. On observe une radicalisation de toutes les positions. Lorsqu’on se sent menacé dans son identité, on se recroqueville. Personne ne peut s’intégrer dans une société inhospitalière. Or ce projet de loi est fondé sur l’inhospitalité. L’autre est perçu comme un danger a priori, et il doit immédiatement, et comme par magie, abraser toutes ses différences. On exige qu’il donne ! des gages de son amour pour la France, qu’il parvienne, avant même d’y vivre, à en maîtriser la langue ! On sait bien que l’accueil des migrants pose des questions juridiques et économiques, mais aussi symboliques et imaginaires. Les étrangers ne s’intègrent plus, déplore-t-on. Je crois surtout qu’on ne se donne plus les moyens d’intégrer les migrants et leurs enfants par crainte d’être soi-même transformé. Car l’hospitalité est toujours un partage, comme en témoigne le double sens du terme d’hôte. Or, aujourd’hui, toutes les conditions sont réunies pour qu’il n’existe ni rencontre ni échange ni métissage
Marier psychothérapie et magie, c’est reculer vers le précipice
Ce texte est paru dans Le Soir (27-12- 2006)
Aujourd’hui, alors que chacun sait que n’importe qui, sans formation aucune, peut se prévaloir du titre de psychothérapeute et exercer cette profession du jour au lendemain, il est très mal vu de s’en prendre aux dérives de certaines psychothérapies dont le seul sein nourricier est la pensée magique à l’état pur. Une soldatesque de prétendus défenseurs de la liberté d’expression (expurgée de ses dimensions émancipatrices), se dressera devant vous et vous insultera. Vous serez traité d’«inquisiteur», de « chasseur de sorcières »,de « stalinien », ou encore mieux de « sectateur de la secte anti-sectes».
La scientificité de la psychanalyse – Entretien avec Jean Laplanche
Extraits d’un entretien de Jean Laplanche avec Alberto Luchettti (Lanzarote, juillet 2006) le texte complet est disponible en format pdf
AL : Le problème de la scientificité entraîne celui de la vérité possible, de pouvoir saisir la vérité des théories, des hypothèses, des modèles de la psychanalyse.
JL : Je crois que l’idée de vérité est toujours restée, pour tout le monde, en dehors des prises directes de l’intellect. Les plus grands épistémologues pensent que nous n’en n’avons qu’une approximation, mais il n’empêche pas que la vérité reste là comme un idéal. Nous n’avons pas à penser que nous détenons la vérité comme une chose, nous ne la détenons nullement : nous proposons des modèles qui essaient de s’approcher le plus possible de la vérité, mais ces modèles sont éminemment caducs, réfutables, c’est-à-dire qu’un jour ou l’autre il est certain qu’ils seront remplacés par d’autres, plus adéquats.
Est-il normal que je m’attache à mon psychanalyste ?
Qu’est-ce que le transfert ? Est-il normal que je m’attache à mon psychanalyste ? Tombe-t-on amoureux de son psychanalyste ?
Il est tout à fait normal de s’attacher et même de tomber amoureux du psychanalyste. La situation analytique est une situation particulière, en dehors du contexte social habituel. C’est une situation permettant d’accéder au plus intime de soi même et à sa vérité profonde. La personne analyste, détournée du champ du regard, puisque derrière le divan, va pouvoir être investie d’affects, d’affection, comme un proche, ou un parent de la petite enfance. L’analyse va pouvoir alors se dérouler.
A propos de « Kigali, des images contre un massacre » de J-C.Klotz
L’onde de choc du génocide au Rwanda conduit J-C. Klotz « contre le massacre » à des images de cinéma. Ce dont le spectateur actuel, devient de nos jours de plus en plus responsable de ce qu’il en reçoit en son intime. Au point qu’il se retrouve témoin du temps où nous sommes…
Au Liban, le travail de deuil peut éviter la guerre
Elisabeth Bertou | Le Courrier International |12-01-2007
Blessé par le conflit armé ayant duré plus d’un mois l’été dernier entre le Hezbollah et Israël, le pays du Cèdre n’a pas fini de panser ses plaies. D’autant que la situation politique actuelle, mettant en péril le fragile équilibre gouvernemental, revivifie dans l’esprit de ses habitants des souvenirs de guerre sans fin, soulignent des psychanalystes libanais.
Psychothérapeutes : «L’acharnement d’Accoyer est surprenant» [Jacques-Alain Miller ]
Catherine Fournier s’entretient avec Jacques-Alain Miller pour 20Minutes.fr (12 janvier 2007)
L’Assemblée nationale a adopté jeudi un amendement rendant obligatoire une formation universitaire pour les psychothérapeutes. Qu’en pensez-vous ?
Je suis surpris par l’acharnement de Bernard Accoyer (UMP) – auteur de l’amendement – sur ce sujet. D’autant que le motif de cet amendement, à savoir l’absence de décret d’application de l’article 52 de la loi du 9 août 2004, est totalement faux : il est aujourd’hui en Conseil d’Etat, après de longues négociations entre les psychothérapeutes, le ministère de l’Education et celui de la Santé… C’est une claque pour Xavier Bertrand, désavoué par une partie de la majorité.
Les psychothérapeutes devront passer par la fac
l20Minutes.fr | 11.01.07 | 20h23
Après un DESS de psychologie, un DESS de psychothérapie? L’Assemblée nationale a adopté jeudi un amendement au texte d’adaptation au droit européen pour les médicaments, rendant obligatoire une formation universitaire pour les psychothérapeutes.
La psychanalyse marche-t-elle hors occident ?
Les peuples « traditionnels », dont le Maroc où j’écris ces lignes, disposaient d’un système explicatif des troubles et souffrances psychiques et d’une batterie de « traitements » en rapport avec la manière ancestrale de comprendre les perturbations mentales et affectives. La folie était recyclée dans la société traditionnelle grâce à ces systèmes de soins adéquats à une période historique aujourd’hui révolue : devins, voyantes, exorcistes sont les tradithérapeutes ou tradipraticiens. Tombeaux de saints et marabouts sont les lieux où certains personnages défunts sont considérés comme ayant le don de guérir et spécifiquement le trouble psychique, par exemple, Bouya Omar, au sud du Maroc, non loin de Marrakech.
Pour les parents qui ont perdu un enfant dans un contexte violent, la psychanalyse a-t-elle un sens ?
Survivre à un enfant, pour des parents, parait impensable. Surtout si la mort de l’enfant est œuvre humaine et, qu’à ce titre, elle devrait être évitable.